Le premier étage de la grange de Cathy et Denis se situe à flanc de verger et de
potagers, dans les creux verdoyants et fleuris, un pied dans le Cantal, un orteil en Corrèze.

C’est leur nouveau projet. Un premier étage retapé uniquement à base de matériaux de récupération et qui prend des airs de petit havre de paix et de créativité pour les jours
és qu’ils ont devancés. Leur bonheur, leur liberté, n’ont pas attendu une quelconque réforme des retraites...un grand lit, un poêle, un atelier et les toilettes sèches sur le palier, le tout à deux pas l'ancien four à pain communal.
Le silence est roi.
Les herbes folles dansent au bord des chemins frais et ombragés, entre les pierres sèches et les grands lacs siesteux où l’on plonge sans vergogne, sous l’œil lointain de la chaîne des volcans d’Auvergne. Les soirs, les chouettes hululent sous les étoiles. La tablée de campagne immense est épaisse, griffée de la vie de générations qui s’y sont succédé. Les discussions et les rires rythment quelques chants de grillons d’été au dehors et de musiques choisis au salon. L’hospitalité est à la fois franche et douce telle le citron confit du tajine bien arrosé et, ce soir-là, "A Vava Inouva" de IDIR me frissone le coeur.
Encore un cadeau.
C’est simple, loin des postures du monde. On est bien.
- Ha ! Il manquerait plus qu’on soit heureux... Me souffle Denis d'un regard malin et de ses moustaches roulées toutes en sourire.
